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Le village de Joganville devrait son nom à la famille Jogan probablement d'origine anglo-scandinave et implantée en Cotentin à la suite de la colonisation de la Normandie.

 

Commune située dans le département de la Manche et la région Normandie, la paroisse de Joganville relevait de la généralité de Caen et de la sergenterie de Valognes avant la Révolution.

 

Au recensement de 2015, la commune comptait 108 habitants. Louis Le Vavasseur de Masseville, curé de Joganville et auteur d'une Histoire sommaire de la Normandie et d'un État géographique de la province de Normandie, lui donnait 38 feux en 1722.

 

La commune est parcourue par le ruisseau du Coisel et comptait deux moulins à eau en 1809, comme cela est mentionné dans l'enquête sur les moulins à farine réalisée pendant l'Empire.

Par ailleurs, le souvenir de l'implantation d'un moulin à vent persiste encore dans la toponymie, la  "Masse" marquant souvent dans le Cotentin l'emplacement de moulins à vent dont les ruines même ont péri, ainsi que le précisait Fernand Lechanteur en 1955 dans les Annales de Normandie.

 

Située sur le GR 223 et les chemins de Saint-Michel et de Saint-Jacques, à proximité des plages du débarquement, la commune de Joganville est facilement accessible grâce à la proximité de l’axe Paris-Cherbourg.

 

L'église de Joganville est placée sous le vocable de saint Vigor, sixième évêque de Bayeux qui consacra son ministère à évangéliser la région.

C'est un édifice des XIe et XIIe siècles érigé sur un sanctuaire chrétien du Haut Moyen-âge. Les chapelles latérales, élevées au XVIIe siècle, donnent à l'église la forme d'une croix latine. La sacristie fut ajoutée au XIXe siècle.

Deux gisants en pierre calcaire, datés des XIIe et XIIIe siècles, et placés verticalement, encadrent la façade principale qui contient en son centre un portail de style roman. Ces deux statues funéraires représentent des chevaliers cotentinois et sont classées monuments historiques depuis 1914.

L'église présente encore quelques objets remarquables, tels les chapiteaux romans de l'arc triomphal, une Vierge à l'Enfant de style troubadour, en bois polychrome, datée du quatrième quart du XIXe siècle (inscrite monument historique au titre d’objet), mais encore la cloche nommée "Henriette", datée de 1760 et classée au titre d'objet en 1977.

 

Pendant la Révolution, l'église de Joganville fut en partie dévastée, les cloches furent enlevées pour faire des canons et les scellés furent apposés sur la porte le 21 pluviôse an II (9 février 1794).

 

Le 9 juin 1944, le pont de Joganville fut le siège d’une terrible bataille qui opposait l’armée allemande aux soldats du 12e régiment d'infanterie de la 4e division de l’armée américaine. Durant les bombardements des 7 et 8 juin 1944, un obus toucha le clocher dont une partie s'effondra sur la nef, provoquant un incendie.

La reconstruction de l'après guerre apporta de nouvelles modifications architecturales avec l'usage de matériaux caractéristiques de cette époque.

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